Après de nombreux revirements et juste avant l’échéance limite pour éviter le procès, Elon Musk est enfin propriétaire de Twitter. Le nouveau patron s’est séparé de l’équipe dirigeante du réseau social dans la foulée, et va tenir des entretiens techniques avec les employés pour en purger les éléments qui sous-performent.
Le rachat de Twitter par Elon Musk se conclut enfin. Ou du moins, elle passe un cap majeur avec la signature effective de l’acquisition jeudi 27 octobre au soir et la prise de contrôle du milliardaire. Elle s’est faite selon les termes originaux de l’accord : 54,20 dollars par action pour un total d’environ 44 milliards de dollars.
Un nouveau chapitre commence maintenant pour le réseau et pourrait être très mouvementé. Elon Musk a commencé par licencier la plupart des dirigeants de l’entreprise, son CEO, Parag Agrawal, son CFO, Ned Segal, sa « chief legal officer », Vijaya Gadde, ainsi que Sean Edgett, responsable juridique. Tous ont fait l’objet d’intenses critiques de la part de la direction de Musk avant et pendant sa prise de pouvoir. Vijaya Gadde étant notamment en charge des questions de modération, sujet sur lequel le nouveau patron s’est engagé publiquement à relaxer les règles, pour le plus grand plaisir de l’extrême droite américaine.
Les transformations à venir
L’avenir du réseau social n’est pour l’instant pas clair. Elon Musk compte y tenir un rôle de directeur, même s’il ne sera pas forcément CEO. Il semble vouloir étendre le modèle économique au-delà de la simple publicité, en le transformant en une « super app » sur le modèle de WeChat. Actuellement, il n’y a pas de projets officiellement partagés. Selon Bloomberg, Elon Musk n’envisage pas licencier 75% des employés de Twitter, contrairement à ce qu’affirmait le Washington Post la semaine dernière. Mais des coupes dans la masse salariale auront bien lieu. Musk doit tenir des réunions ce vendredi 28 octobre avec différents responsables techniques, et la consigne auprès des ingénieurs est « d’amener du code ». Le nouveau patron sera accompagné de développeurs travaillant pour Tesla, une autre de ses entreprises, afin de juger de la compétences des employés de Twitter.